Notre Histoire-Les temps obscurs

Et l’homme fait son apparition à l’époque paléolithique; c’est à dire entre il y a 300.000 ans et 30.000 ans … Il fait très froid, les glaciers descendent jusqu’à la hauteur de Lyon. Des ours et des rennes vivent sur les plateaux, on a trouvé des os de ces animaux dans les grottes de Chandolas (par exemple à Maisonneuve dans la grotte du ranc rouge). Les hommes vivent à l’abri des grottes à proximité de la rivière et vont chasser dans les garrigues, les pierres fournissent des matériaux faciles à tailler. A Chandolas la grotte de Goularade a aussi livré des vestiges de présence humaine, avant d’être à demi ensevelie sous les ordures.

Les traces de présence humaine deviennent perceptibles à l’époque néolithique. Il y a de cela 10.000 ans environ. Le climat s’est réchauffé, la végétation est devenue méditerranéenne (chênes, cades, amandiers). Les hommes deviennent pasteurs, puis agriculteurs.

A cette époque commence la construction de dolmens : la station néolithique de « ranc d’Avène » est représentative de cette époque. Vous pouvez encore y trouver les dolmens à proximité de la route qui mène à Saint Alban.

De l’autre côté de la rivière, sur la colline qui porte un rocher évidé en forme d’une horloge se trouve un camp retranché constitué de murailles faites d’entassement de blocs de roches; la grossièreté de la construction permet de la différencier nettement des terrasses en pierres sèches de construction postérieure. Les historiens locaux ont baptisé ces vestiges qui devaient abriter cabanes et troupeaux du nom de « mur de Chandolas » (appelé à présent site de Voidon).

On suppose que « Ranc d’Avène » était un port recevant, de la montagne, le silex ; le Chassezac étant alors flottable.

D’autres dolmens sont visibles ,vers le Cougnas et à Raoux et au  » gourd de l’Estang « , vers Bourbouillet pour ne citer que les vestiges non engloutis sous la caillasse et qui restent à découvrir.

Vers 2.000 ans avant notre ère, les techniques de construction évoluent : les murs en pierre sèche commencent à être édifiés. Bien des clapas, désertés ou détruits par des entrepreneurs pour fournir des cailloux aux ponts et chaussées, sont des restes de murs protégeant les récoltes ou bases des premières maisons de pierre.

Les objets en bronze apparaissent, sans doute véhiculés le long de l’Ardèche et du Chassezac. Les dolmens, sépultures collectives d’un clan, sont peu à peu remplacés par des tombes individuelles ensevelies sous des tumulus. A cette époque semble exister une religion évoluée : culte des sources comme celle de Bourbouillet. Celle-ci est située près de ce qui semble avoir été un « centre de production » de dolmens : tout au long du chemin actuel d’accès, vous pouvez voir une série de dolmens et de tumulus, tandis que certains rochers ont été extraits du sol comme pour préparer de nouvelles constructions. Elles sont restées là, abandonnées (changement de mode de vie ? invasion par de nouvelles tribus qui ont importé leur propre civilisation ? mystère …). Ces constructions seront ensuite poursuivies pendant des millénaires et seront complétées par des cultures en terrasses, les murs des premières maisons serviront peut-être de base à la construction de capitelles.

Un exemple typique est encore visible à proximité de Coudon, au delà de l’établissement de Montchamp, au lieu–dit Guéry où les grottes servant d’abris ont été entourées d’un véritable chemin de ronde.

Enceinte fortifiée néolithique et grotte-abri à Guéry, près de Chandolas