Chandolas


Un petit tour du patrimoine de Chandolas

Patrimoine : « ensemble des éléments matériels ou immatériels qui témoignent des relations particulières qu’une communauté humaine a instaurées au cours de l’histoire avec un territoire ».
Dans cette définition, le patrimoine est considéré comme le témoin d’une époque.
Le patrimoine peut être aussi un héritage collectif : « Ce qu’il faut préserver de l’oubli ou de la mort lente, c’est ce qui est susceptible de mobiliser la population et qu’elle souhaite voir ne pas disparaître », c’est aussi ce qui peut être partagé, expliqué et valorisé…

Chandolas est un village discret dont le patrimoine est méconnu mais mérite d’être mis en valeur.
L’association Passion Patrimoine Chandolas Maisonneuve 07- (PPCM07) s’est donnée pour but de documenter la mémoire de cet héritage collectif, en incluant les anciennes coutumes locales…

Recensement du patrimoine chandolassien établi par l’association PPCM07

  • Gorges du Chassezac vers le rocher du Ranc Redon avec son « petit pont d’arc » et Ranc de l’horloge
  • Nombreuses grottes avec traces d’occupation humaine (les plus connues):
    • ranc rouge
    • capitale
    • Pousterle
    • grotte de L’Auguste (Gour de musi),
    • grotte néolithique de maisonneuve
    • Goularade
    • Chaussier…
  • Quelques rares sources :
    • Fontanille
    • Source vauclusienne de Pelouze
    • Font Méjeannes
    • Font d’Aïguebos
  • Présence de dolmens :
    • Dolmen du Gour du Gour de l’Estang, dans le bois de Bourbouillet
    • Dolmen de Raoux
    • Dolmen (tout petit) caché dans les buis au Blachas
    • Dolmen au-dessus de la route au droit de Font Méjeanne
    • Site de La Roche (ne pas confondre avec Ranc d’Avène) avec un dolmen encore debout sur les rochers
    • Site dolménique de Font Méjeanne
    • Gisement de dolmens entre Réméjadou et la bergerie de Bourbouillet
  • Terrasses : présence de nombreux murs, terrasses et jardins clos à Chandolas désignées localement sous le terme d’ « accols » ou « faïsses » (la faïsse désignant plutôt un aménagement global de tout un versant) Chamas, Coumbalas.
    Quelques capitelles ont survécu au manque d’entretien. La présence des murailles a façonné le « paysage des Gras »
  • Les villages, dont l’origine remonte au haut moyen âge
    Malgré une certaine discrétion dans la communication sur le patrimoine ancien, Chandolas est riche d’un passé insoupçonné du visiteur pressé. Les traces sont encore préservées dans les ensembles architecturaux qui ont maintenu dans l ‘ensemble en cœur de villages une homogénéité durable au cours des siècles.
    L’histoire de notre petite communauté est marquée par le partage entre deux localités principales, à la fois unies et rivales constituant deux paroisses : Chandolas et Maisonneuve (on aurait donc pu nous appeler Chandolas les deux églises !), sans oublier Les Martins , Lengarnayre , une partie du Pazanan et le Mouroulet.
    Le village a été sous la coupe des Templiers et des hospitaliers de Jalès (il en reste quelques croix…et beaucoup de vieux grimoires)

    Les témoins remarquables encore présents :
    • Le Pont de Maisonneuve (1758/1766…) sur « la route d’Auvergne »
    • Les églises de Chandolas (1850) et celle de Maisonneuve, les vestiges de l’église non achevée de Pazanan.
      L’église actuelle Saint Martin de Chandolas a remplacé une église du XIème dont il reste la chapelle « Saint Blaise » derrière l’ancienne poste (qui était la cure) et une partie du clocher médiéval (mur d’escalade de l’école).
      Une ancienne église (IXème siècle) existait autrefois à Maisonneuve (quartier de la Denaille) et des premières traces ont été retrouvées. Les églises modernes ne sont remarquables que par leur dimension si l’on sait qu’elles ont été construites par les habitants avec des matériaux pris quasiment sur place et avec des moyens artisanaux.
    • Le cœur de village ancien de Chandolas (derrière l’ancienne poste), celui de Maisonneuve (la Denaille…), des Martins, les arcades de magnanerie, les constructions homogènes en pierre, taillée sur place, cachant derrière des hauts portails et des adjonctions, des jardins clos, des cours intérieures fraiches ou « patios », des puits et surtout citernes, des arcades et passages voûtés…
      Le village ancien de Maisonneuve est marqué par la construction « en muraille » le long de la route qui résulte (après la construction du Pont ) d’une activité industrielle et commerciale forte, hélas disparue (une trace, de cette époque, rénovée est l’ancienne usine de charrettes, transformée en garage et devenue magasin de cycles).
    • Le pont de Goularade (moitié XIXème)
  • Petit patrimoine :
    • Nombreuses croix (une vingtaine) qui ont fait l’objet d’un recensement, d’un historique et d’une cartographie, le long des circuits de procession (croix de l’ancienne place au Christoulas , croix du Mouroulet ,croix du Natole, croix du roulet )
    • Aménagements liés à l’eau et à l’arrosage : « gours » de récupération d’eau de ruissellement, manlèves…puits et citernes témoins de la lutte pour l’eau (puits de la Blachette, puits de le Denaille, du Centre de Maisonneuve, puits de la rue dite rue du pont, citerne géante plus récente devant et sous la mairie). En 1933, l’eau courante a été installée, les puits étaient à bout…, il en reste une fontaine/abreuvoir à bestiaux et quelques bornes fontaines préservées.
    • Petites constructions agricoles : capitelles, abris de bergers, reconstruites au fil des temps, les grangettes ou « Mazets » témoin d’une période de renaissance de culture viticole, dispersés dans les anciennes vignes ou lambrusques…
  •  Patrimoine récent:
    La salle polyvalente communale, avec la pépinière d’art Pépit’Art (atelier d’artistes) et à côté, les œuvres de Gurlhie