Notre Histoire-Les Gallo Romains

Deux siècles avant J.C., ROME essaie de se relier avec sa nouvelle conquête : l’Ibérie. Les gaulois s’y opposent, c’est la guerre!

En 122, après la fondatian d’Aix par les romains, le consul Cneus Domitius Ahenobarbus (à la barbe d’airain) arrive avec dix mille hommes. Ses deux légions battent les Allobroges au bord de la Sorgue, les Arvernes vers Bollène, le roi gaulois Bituit est capturé. Ensuite le consul soumet les Helviens, nos plus proches voisins et s’attaque ensuite aux Volces ; ceux-ci se soumettront à leur tour, ils seront intégrés à la Narbonnaise (la capitale des Volces étant Nîmes). L’influence des romains se fera surtout sentir dans les grandes cités : Nîmes, Alba …, et sur le début de création d’axes routiers (les fameuses voies romaines) sur la trace des pistes datant du néolithique. Une voie relie Uzès à Alba, une route relie la Blachère à Aubenas, embryon de la route entre Nîmes et le Puy. De la Blachère elle va, par le Petit Paris, rejoindre la Régordane.

Sur ces pistes anciennes, Avonas/Maisonneuve se situe au contrôle du franchissement du Chassezac : gué vers Berrias en aval du pont actuel (les pierres jalonnant le gué ont été concassées lors du massacre de la rivière…), gué vers la Rouveyrolle au gourd de musi, plus tard bac au ranc de la Barque (le nom est resté). Chandolas semble rester à l’écart de ce mouvement, à l’écart des voies de communication. Il n’y a pas de vestiges notables de l’époque gallo-romaine, sauf une pièce de monnaie trouvée dans une grotte. Les terres caillouteuses rebutent les romains ; et tandis que, peu à peu, les dieux romains se superposent aux divinités celtes, les pratiques païennes subsisteront très longtemps dans ces campagnes isolées ; le christianisme sera d’abord une religion pour ceux que l’on appellerait aujourd’hui des intellectuels.

L’évêché d’Uzès apparait vers 400 après J.C., celui d’Alba vers le milieu du troisième siècle ; il sera transféré à Viviers vers 412 pour se protéger des barbares.

Du temps romain date l’expansion de l’agriculture : vignes, oliviers… ; la pratique de l’assolement biennal est la règle ; les rendements sont très faibles.

Mais l’empire romain va progressivement s’ effondrer sous les coups des invasions barbares ; l’église, dans cette période troublée, sauvera ce qui peut l’être d’une organisation (les diocèses étant calqués sur les divisions territoriales instituées par les romains). Chandolas va suivre le sort de l’Uzège …

Pour simplifier une longue suite de troubles, en 462 nous sommes sous la coupe des Wisigoths, ils ont envahis la Gaule après le sac de Rome en 412. Le roi Euric règne, il est de religion arienne et persécute les chrétiens. Son successeur Alaric, inquiet de la montée en puissance des Francs, essaie de se rapprocher des gallo-romains ; il permettra la liberté religieuse.

Cependant, après le baptême de Clovis en 498, les Francs descendent la vallée du Rhône ; le royaume Wisigoth de Tolède abandonne l’Uzège aux Francs au début du cinquième siècle. Les Wisigoths, en fait peu nombreux, n’ont rien laissé de construc­tif… Vers 600 sont signalées des épidémies de variole, peste, choléra.

Tout le pays aura été soumis aux pillages successifs des envahisseurs Francs, Wisigoths, Burgondes …

Mais le grand héritage de l’époque romaine ce sera notre patois (ou ce que le français nous fera appeler ainsi avant l’invention de l’occitan des « sixties »). C’est la langue qui sera la nôtre pendant quinze siècles, le français se substituant très tardivement (sous François premier) au latin pour les actes officiels. Notre petit monde va devenir bilingue, ceci jusqu’à la généralisation de l’instruction publique et obligatoire.

A noter une présence remarquable sous les mérovingiens d’une trace de village au-dessus de la Roche au lieu appelé « coumbalas » où ont été découvertes par M. Cauvin des tombes étranges renfermant des squelettes ayant la particularité d’avoir les jambes détachées et reposant sur le tronc ; les tombes cachées dans une muraille de terrasse ou des tumulus de pierrailles sont donc de dimension réduite. La présence de fibules caractéristiques de l’époque mérovingienne, a permis de les dater. L’explication viendrait du fait que les vivants coupaient les jambes des morts pour éviter qu‘ils ne viennent troubler les vivants ; ce paganisme montre que le culte catholique a été très long à se répandre dans nos campagnes. D’après les spécialistes ce genre de rite religieux viendrait des pays germaniques, il y aurait donc eu une colonie qui se serait installé chez nous en important ses habitudes …

Chandolas se retrouve en Austrasie/Bourgogne après le partage entre les fils de Clotaire, le fils Sigebert a hérité du royaume de Metz, avec la Bourgogne et la Provence.