Les Arabes après leur conquête de l’Espagne s’attaquent à la Septimanie; l’émir Al Samb enlève Uzès en 719, la ville verse une rançon pour s’en débarrasser.
En 736, les Francs acculent les Arabes sur le bord du Gardon et auraient tué 40.000 sarrazins. Charles Martel échoue dans sa poursuite devant Narbonne et se replie en détruisant tout sur son passage, faisant plus de dégâts que l’envahisseur arabe ! Pendant 20 ans ce sera la misère dans ce pays à la limite entre les Francs et les Arabes : occupations successives alternées, pillages, guérilla permanente.
En 752, Pépin le Bref appelé par le comte de Nîmes, le goth Assemond, bat les Arabes, aidé par les Bourguignons, au dessus d’Uzès. Nous ne sommes plus sous la domination arabe.
C’est à cette époque que doit se situer la bataille entre les troupes de « Charlemagne » (d’après la tradition orale, qui a sans doute préféré retenir ce nom que celui plus vraisemblable de Pépin le Bref), et les « sarrazins ». A Chandolas, on vous montrera encore le lieu de l’affrontement : au « champ des Bourels » où les Francs auraient subi de lourdes pertes. Certains avaient même prétendu voir là l’origine du nom « Chandolas » : campus doli ou « champ de douleur », mais les textes anciens ne confirment pas cette étymologie.
Le champ des Bourels c’est en réalité la petite plaine entre le village actuel et le hameau des Raynauds. Il existait aussi autrefois à la sortie du village à cet endroit un mas dit « mas des Bourels ».
En 788, Charlemagne rattache l’Uzège (et Chandolas avec) à ce qui sera le Languedoc : le vicomte nommé à Uzès dépend du comte Radulf de Nîmes, lui-même dépendant du représentant de l’empereur, le duc de Toulouse.
C’est alors une période de calme.
Mais les successeurs de Charlemagne vont se partager l’empire : en 843 au traité de Verdun. Nous nous retrouvons en Lotharingie, partie centrale allant du Rhin au Sud de la Provence. Mais le pouvoir du successeur de Lothaire, Charles, se distribue entre ses barons qui se disputent… Charles le Chauve en profite pour s’emparer du Vivarais et de l’Uzège : il les confiera (en 870) à Bozon, grand-père de Hugues Capet. Nous voilà alors rattachés au royaume de Provence. Dans ces troubles les campagnes sont ruinées.
Le village vit replié sur lui-même, se protégeant à l’écart des chemins. L’Eglise en profite pour accroître son pouvoir. Il n’y a plus trace d’évêché pendant un siècle à Uzès, alors que l’évêque de Viviers renforce son influence. Des églises sont construites : la communauté de Maisonneuve est la première citée, à l’époque (elle est mentionnée dès le septième siècle), elle s’appelle Avonas ; son église est dédiée à Saint Laurent d’où le nom de la paroisse saint Laurent d’Avonas. La très ancienne église se situait vraisemblablement au bas du village actuel. Ce village sera démoli au moyen-âge et reconstruit (d’où son nom actuel) mais l’église ne sera reconstruite que beaucoup plus tard en 1856.